Veux-tu mon amour ma jolie
Penser au secret qui nous lie,
Te souvenir de nos tendresses
De nos joies et de nos caresses
Veux-tu mon amour ma jolie...
Ainsi que l’an passé, les bois ont reverdi
Les Roses vont trouver leur éclat, leur parfum.
Tout est ressucité ! tout chante et resplendit
Ne faudrait-il pleurer que notre amour défunt ?
Viens, nous nous sauverons dans ces bois isolés
Tu voudras t’appuyer sur mon bras gentiment
Nous aurons oublié les refrains désolés
Dans ce fouillis de fleurs, sous ce frémissement !
Vois-tu mon amour ma jolie
Nos regrets, nos pleurs sont folie !
Crois-moi sur nos lèvres si proches
S’évanouiront tous reproches.
Reviens ! mon amour ma joie...
Journal des Roses
Janvier 1907