Sur la terre de France il n’est, je crois, personne,
Petit grand, riche ou non, qui, de prés ou de loin,
N’ait contemplé jamais, avec ou sans témoin,
Les charmes de la Rose estivale ou d’automne.
C’est de toutes les fleurs la gloire et la conrronne.
Si le goût populaire en a fait un besoin,
C’est elle qui triomphe ; il faut si peu de soin
Pour rendre généreux l’arbuste qui la donne !
Supposons un instant que notre oeil, si blasé
Qu’il puisse être, ne s’est en aucun temps posé
Sur ce présent du Ciel, sur la Rose vermeille.
Je n’ose imaginer de quels transports joyeux
Tous nos s ens à la fois, devant cette merveille,
Resteraient enivrés en bénissant les dieux.
Journal des roses
février 1909