Caïn s’enfuit aprés le meurtre de son frère,
Enchaînant à ses pas un incessant remords ;
Et ce supplice affreux, pire que mille morts,
C’était le cri vengeur ; il ne put s’y soustraire.
Ces âges sont bien loin, et plus d’un vent contraire
A passé, nivelant les faibles et les forts
Sous un un oubli commun. Aujourd’hui comme alors,
Sur le bien le mal règne en despote arbitraire.
DAns la moral antique, un martyr généreux
Avait dit :"Aimez-vous frères, pour êtres heureux".
Etendons, s’il se peut, cette bonne parole.
Comme un présent du Ciel, aimons aussi les fleurs ;
Aimons surtout la Rose et sa fraîche corolle,
Que l’aurore y dépose un sourire ou des pleurs.