—Foliis sese induit arbor
(l’arbre se revêt de feuillage) Pentadius
Des jours noirs, courts et froids, nous pouvons bien médire
Pour leur méfaits sans nombre, et garder notre amour
Aux baisers du soleil où s’attiédit le jour.
Tristes heures d’hiver, laissez-nous vous maudire.
Mais voici le Printemps ; le radieux sourire
Qu’il donne à la nature inspire tout à tour
le rêveur solitaire et le vieux troubadour ;
L’un renaît à l’espoir, l’autre accorde sa lyre.
Et quand de l’astre roi les splendides réveils
Feront l’aube chantante et les matins vermeils,
La Rose à ce concert joindra sa note exquise.
O chers joyaux du sol, Roses qu’on aime tant,
Exhalez vos parfums délicats que la brise
Bercera dans l’éther, comme un rêve flottant.
journal des roses
avril 1910