La brise se jouait, légère et parfumée,
Sur l’aile des zéphirs, joyeux enfants de l’air ;
Le soleil, tamisant les ondes de l’éther,
Donnait au ciel de juin sa grâce accoutumée.
Le printemps s’achevait ; Flore, sa reine aimée,
Partout resplendisssait, semant, comme un éclair
Dans toute la nature un bon sourire clair,
Dont l’âme s’enivrait, divinement charnée.
Dans le scintillement magique de ces fleurs
Si belles, s’étageait la gamme des couleurs ;
Autour d’elles flottaient de subtiles essences.
Les Roses captivaient et les coeurs et les yeux
Par les attraits divers de leurs inflorescences
Et leurs suavités, seules dignes des dieux.
Rosa, Inter Flores
Journal des roses
juin 1910