Ni le rythme des vers par où l’âme s’élève,
Par où le coeur s’éprend d’un idéal du beau ;
Ni le rutilement du diurne flambeau
Qui sème des flots d’or dans sa course sans trêve ;
Ni les merveilles d’art qui, sous l’effort du rêve,
Procèdent du génie avide du nouveau ;
Ni les fières ardeurs qui naissent au cerveau
Du savant, pur creuset où fermente la sève ;
Aucune oeuvre divine, aucun produit humain
N’a, pour le rosomane, embelli le chemin
De la vie à l’égal de sa fleur adorable.
Et quand la Rose fut, par tant de nos aïeux,
L’universel objet d’un culte inaltérable,
Comment ne pas chérir un tel présent des cieux ?