Je crains bien que jamais il ne se réalise
Ce beau rêve insensé, qui m’obsède pourtant,
Un mythe insaisissable, un nuage inconstant
Que sa tiède haleine a déformé la brise.
Le voici. Supposons, puisqu’on hypothétise
Tant de choses, que j’aie un domaine...important.
Certes je l’aimerais. Qui n’en ferais autant ?
Le ciel du Nord me plaît, malgré sa teinte grise.
Accessibles à tous, grottes, rochers scabreux,
Ruissellerait de Fleurs où trônerait la Rose.
Couronnant tout, massifs, berceaux et tertres verts,
Sa beauté captivante, où le regard se pose,
Souriait au soleil, sous les cieux grands ouverts.
On peut bien quelques fois se flatter dans la vie
Collin d’Harleville