Mélancolie

Le ciel est gris et monotone
 Rares et pâles sont les fleurs
 Et déjà passe dans nos coeurs
 La vague tristesse d’Automne...

 Les blancs Chrysanthèmes se ceuillent
 Dans le jardin silencieux.
 L’oiseau jette son chant d’adieux
 Aux Roses frêles qui s’effeuillent.

 Hantés d’oubli, d’indifférence,
 Respirant son dernier parfum
 Nous croyons notre amour défunt,
 Et nous le pleurons en silence.

 Car la bise en soufflant emporte
 Rêves et fleurs en tourbillons !...
 Nos espoirs, nos illusions
 Semblent suivre les feuilles mortes...


J. Samuel

 

 
(Sept. 1906) Journal des Roses Octobre 1906



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